mardi, novembre 03, 2009

A l'écoute de notre culture

L'écrivain et blogueur canadien Tim Challies a adopté une démarche intéressante pour l'année à venir: il s'est fixé pour objectif de lire tous les 'Best sellers' du New York Times afin d'être mieux à l'écoute de la culture américaine. Les recensions de tous ces livres sont disponibles sur le site:
http://thegospelcoalition.org/blogs/10millionwords/

mardi, juillet 14, 2009

Extract from A Proverbs Driven Life by Anthony Selvaggio

Information is about facts, and knowledge is about fitting
related facts together. But wisdom is about using knowledge
well...

Never before in human history has there been so much
knowledge so widely spread among the population. For anyone
with an internet connection, access to additional information
is essentially limitless. In the church, Christians have
never had greater access to information about the Bible and
sound theology. Yet at the same time, in both the church and
the world, wisdom is in decline. We take great pride in our
accumulated knowledge, and our hard drives are packed with
data. But in some of the most important areas of life, such
as raising children, maintaining healthy relationships, and
handling finances responsibly, a great many of us just don’t
know what to do...

Another factor that can make the pursuit and practice of
wisdom challenging is the sheer pace of daily life. The options
available to us in the modern world can be so diverse and so
distracting that we forget to pay close attention to the beauty,
simplicity, and power of the Word of God and what it teaches
us. So much of modern life seems to be about adding—adding
possessions, adding relationships, adding efficiency, adding
income, adding prestige, adding power, adding health, adding
leisure. But at the heart of godly wisdom is an ability not
to become distracted from those things that are most important
in life, and never to set them aside, even as we adapt to
certain legitimate changes in society. For amidst all the noise,
the data, the trends, the traffic, the hurry, the turmoil, and
the bad advice, the Bible remains our sole reliable source of
unchanging, timeless wisdom.

mardi, octobre 30, 2007

Conférences














J'ai eu la joie de donner mes deux premières conférences tout récemment. La première a eu lieu à l'église de rue de Sèvres sur 'La Prédication dans le cinéma américain', vous pouvez lire un compte rendu de mon ami Matthieu Sanders sur le blog de l'église: http://appaul.typepad.com/le_72/
La seconde s'est déroulée à l'église de Champs Val Maubuée sur le thème 'Changer de Vie? La Rédemption au cinéma'. Ce fut beaucoup de travail et je récupère un peu de mes efforts, mais de nouvelles idées pointent déjà le bout de leur nez.

samedi, juin 23, 2007

Permis de marier



'Licence to wed' ('Permis de marier') sort Le 4 juillet sur les écrans américains. Dans cette comédie romantique Robin Williams incarne un prêtre qui va soumettre de jeunes fiancés à une série de tests et d'épreuves conditionnant l'attribution de sa bénédiction. Sortie en France prévue le 22 août.

mardi, juin 19, 2007

Dogma : Dieu fait le poirier




Tout comme Tom Shadyac, mentionné dans le billet précédent, Kevin smith a réalisé plusieurs comédies déjantées dont certaines abordent de front des thèmes religieux, allant jusqu’à représenter Dieu lui-même à l’écran !

En 1999, nous avons pu découvrir Dogma, dans lequel deux anges déchus et coincés dans le WisconSIN essaient par tous les moyens de retourner au paradis. En dehors de ses habituelles et nombreuses références à la culture populaire, le film est truffé de références aux récits bibliques. On y retrouve des anges, déchus ou fidèles, un treizième apôtre qui aimerait bien retrouver sa place dans les évangiles, deux prophètes et bien d’autres surprises. Outre la représentation originale et moderne de ces personnages, les thèmes qu’ils abordent au détour de conversations parfois triviales sont d’une gravité surprenante. La scène [01 :12 :00] au cours de laquelle un des anges renégats (Ben Afflek) se lance dans une diatribe contre l’humanité, vantant l’injuste patience de Dieu pour des êtres rebelles évoque indirectement la douleur de Lucifer après sa chute. Sans aller jusqu’à comparer Smith à John Milton ( Le Paradis Perdu), il faut souligner que le traitement et le parcours des deux anges est parfois très profond.

Si on s’attarde un instant à la représentation de Dieu, on retrouve la volonté de briser certaines représentations traditionnelles, comme c’était le cas dans Bruce Tout Puissant. Dans le film de Shadyac, dans son incarnation, Dieu est noir (Morgan Freeman). Dans Dogma, cette possibilité est évoquée par Rufus qui prétend que Jésus est noir ; quant à Dieu le Père, il semble que malgré l’habitude, il serait plus juste de dire ‘Dieu la Mère’ puisque Dieu apparait à la fin du film sous les traits de la chanteuse Alanis Morissette (j’ai lu que dans le générique de fin, le réalisateur remercie une théologienne féministe°).

Tout comme dans Bruce Tout Puissant, Dieu a de l’humour. C’est d’ailleurs ce que déclare le Metatron (l'ange portant la voix de Dieu, Alan Rickman) dans le film lorsqu’on lui demande comment est Dieu : ‘Dieu ? Solitaire. Mais marrant. Il a un grand sens de l’humour !’

Il est impossible d’évoquer toutes les réflexions du film sur la foi (plus particulièrement catholique, celle du réalisateur qui semble régler quelques comptes ou du moins suggérer des changements) tellement elles sont nombreuses. Si ces réflexions sont si bien digérées par le public contemporain c’est qu’elles apparaissent dans un cadre inhabituel et déroutant. Le film comporte une scène dans une boîte de strip-tease et les vulgarités verbales, principalement grâce au personnage de Jay, l’ado-prophète qui jure plus vite que son ombre, sont loin d’être absentes. Ce mélange surprenant à causé à Kevin Smith de nombreuses attaques venant de certains représentants de l’église catholique. Cette controverse a d’ailleurs donné naissance à un documentaire : Judge not : In Defense of Dogma (2001).

samedi, juin 16, 2007

Dieu est un blagueur



Evan Almighty, présenté comme la suite de Bruce Almighty (Bruce le tout-puissant avec Jim Carrey) sort la semaine prochaine aux Etats-Unis. On y retrouve Evan Baxter, ex-présentateur vedette de la chaîne où travaillait Jim Carrey. Cette fois, Evan a le rôle principal et reçoit une belle promotion : il est élu au congrès et promis à une carrière glorieuse ! Seulement, Dieu (Morgan Freeman) vient bouleverser ces beaux projets et demander à Evan de construire une arche en préparation à un nouveau déluge.

D’après la bande-annonce ce film a l’air très drôle et dans la même veine que Bruce tout-puissant. Cependant, alors que le premier film amenait une réflexion sur, entre autre, l’hubris humaine, sur la volonté de puissance, cette suite semble aller dans une direction opposée. En véritable prophète, Evan va devoir s’engager sur un chemin d’humilité et de confiance, au risque du rejet et de l’incompréhension, afin d’entrer dans son appel et d’être un instrument du salut de l’humanité.

On retrouve dans cette comédie bouffonne une représentation d’un Dieu pédagogue et plein d’humour. Les deux films de Tom Shadyac (un catholique pratiquant qui a fait ses études de cinéma à UCLA) permettent de réunir, sur un mode humoristique mais non sarcastique, un bon nombre de représentations ou de clichés sur le divin et sur son mode d’action et d’expression.

Il est intéressant de noter qu’aujourd’hui ce genre de comédies est un bon moyen d’aborder, pour le grand public, la représentation, l’action et l’interaction du divin avec les hommes. Outre le fait que la comédie reste un genre a succès, le choix du registre comique peut peut-être se comprendre à la fois comme un moyen de ré-enchanter le monde mais aussi comme la traduction d’une soif grandissante de sacré : bien qu’il revisite le récit de l’arche de Noé dans le cadre d’une comédie, le réalisateur traîte en fait ce récit avec le plus grand respect, le faisant ainsi redécouvrir à un large public coupé des grands récits fondateurs du Judéo-christianisme et insatisfait par le matérialisme qui domine notre culture occidentale.

jeudi, juin 14, 2007

Nouveau départ


Voilà, j'ai décidé de prendre un nouveau départ et de consacrer ce blog à la représentation du religieux au cinéma, en espérant des échanges encourageants et stimulants!

Quand je parle de mon sujet de thèse autour de moi (La Prédication dans le cinéma américain) , la plupart des gens, en tout cas ceux qui déchiffrent le terme de 'prédication', citent d'emblée La Nuit du chasseur. Je ne pensais pas que ce film était si bien connu!

Si ce film vient tout de suite à l'esprit, c'est sûrement parce que c'est l'un des rares qui est véritablement centré sur le personnage du prédicateur (on peu penser aussi à 'Le Prédicateur' de Robert Duvall, mais c'est un film indépendant et beaucoup moins connu que le film de Laughton).

Je crois que ce qui me plaît dans ce film, c'est avant tout que c'est un conte. Un conte cauchemardesque (comme le décrit son réalisateur) certes, mais un conte. Ce conte clair obscur rappelle probablement aux spectateurs adultes des émotions primitives telle que la peur de l'enfant face au grand méchant loup (je pense notamment à deux scènes dans lesquelles Harry Powell est présenté comme un grand méchant loup: lorsqu'il grimpe les escaliers de la cave et lorsqu'il pousse un cri irréel après avoir laissé John et Pearl s'échapper sur leur radeau). Cette dimension de conte est d'ailleurs renforcée par le tout début du film lorsque le visage de Lillian Gish apparaît en transparence sur un ciel étoilé et qu'elle conte les récits bibliques aux enfants attentifs et fascinés.

Le côté cauchemardesque, qui domine toute la première moitié du film, est exprimé avec une grande poétique visuelle qui peut rappeler les illustrations des livres pour enfants ou les spectacles de marionnettes.

Depuis Harry Powell a-t-on trouvé prédicateur si maléfique et fascinant? Je ne crois pas. On peut penser au John Doe de Seven (Kevin Spacey) qui prêche à travers ses meurtres, mais s'il se croit chargé d'une mission, il n'est pas identifié comme personnage religieux.